Archive

Comme il est naturel dans une institution de ce type, l'histoire des archives universitaires est parallèle à celle de l'université de Granada elle-même, créée par Charles Quint en 1532, comme l'a indiqué le pape Clément VII dans une bulle de 1531, qui est conservée parmi ses fonds (avec d'autres documents fondateurs). Cependant, l'enseignement universitaire dans cette ville a été précédé par la période musulmane antérieure, lorsque Yusuf Ier a fondé la Madrasa. Par la suite, d'importantes extensions ont eu lieu, rendues possibles par des événements tels que la donation de Juan Crespo Marmolejo en 1626 (considérée comme une seconde fondation en raison de son importance), ou la saisie du patrimoine des Jésuites en 1767.
Dans les premières Constitutions (1542), les fonctions du Secrétaire général concernant la garde des documents générés par les organes de direction de l'Université étaient déjà énoncées dans la section XLVI. Dans le texte des Statuts actuellement en vigueur, on trouve à l'article 197.4 : "Les Archives dépendent organiquement du Secrétaire général".

Le noyau originel de documents s'est progressivement enrichi au fur et à mesure du développement de l'institution universitaire. Il est alors devenu nécessaire d'élaborer des instruments permettant l'identification et le contrôle de cette documentation, et plusieurs inventaires des archives universitaires ont été réalisés entre 1599 et 1778. L'étude de ces inventaires et la comparaison avec les fonds actuels montrent qu'il y a eu de nombreuses pertes de documents pertinents. Dans la seconde moitié du XIXe siècle (1886), la situation s'est aggravée lorsqu'un incendie s'est déclaré, apparemment pour cacher un vol, qui a gravement affecté le local abritant les archives, situé à côté du secrétariat général de l'université, et qui a provoqué la destruction et la détérioration d'une grande partie de la documentation.
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, de nombreuses extensions ont été réalisées dans les locaux de l'université, mais aucun travail n'a été effectué sur les archives jusqu'aux années 1950, lorsqu'un membre du corps des archivistes en a pris la charge, le résultat de son travail étant l'inventaire actuellement en service.
Tout au long de leur histoire, les archives ont été situées dans le bâtiment du rectorat (de l'ancienne curie à l'actuelle faculté de droit, jusqu'à ce qu'elles soient transférées à l'hôpital royal en 1980), puis dans le bâtiment Santa Lucía, qui abrite divers services administratifs de l'université, où elles sont restées jusqu'en 1999.
Actuellement, le siège des Archives universitaires de Granada est le bâtiment de la documentation scientifique, où se trouvent la salle de consultation de la documentation et une salle de stockage, équipées de manière adéquate pour une conservation optimale du matériel. Les Archives disposent également de deux autres dépôts de documentation, l'un situé au sous-sol de la Bibliothèque Biosanitaire et l'autre dans un entrepôt de la ville d'Atarfe.

La conservation et la restauration jouent un rôle important dans les archives. Alors que la première désigne l'ensemble des procédures et des mesures visant à préserver les documents et à prévenir d'éventuelles altérations physiques, la restauration implique une série de processus et de techniques visant à neutraliser les agents nocifs, à ralentir la détérioration des documents et à effectuer toutes les actions nécessaires pour remettre les documents endommagés dans leur état d'origine.
En 1886, un incendie a gravement affecté les archives de l'université, qui occupaient un local attenant au secrétariat général, provoquant la destruction et la détérioration d'une grande partie de la documentation historique et la disparition des reliures et des structures de couture. Les documents présentaient des feuillets détachés, ainsi que des taches d'humidité et des dépôts superficiels de diverses natures, des déformations, des plis, des déchirures et des fissures, des taches dues à des attaques biologiques et à la calcination des bords. À cela s'ajoute la perte considérable d'une partie de leur contenu en raison de la purge intentionnelle effectuée par les personnes qui ont sauvé les documents de l'incendie et qui ont décidé de jeter les pages les plus touchées par le feu.
Les documents qui ont subi la plus grande détérioration sont, entre autres, les livres de minutes du cloître, les livres d'inscription et les livres d'actes. En 2006, la restauration complète du premier livre de procès-verbaux du cloître a été réalisée, ainsi qu'une édition en fac-similé de celui-ci. 
Les registres du Sénat contiennent les procès-verbaux de toutes les réunions que l'Université a tenues depuis sa constitution en 1532 et facilitent l'enregistrement des décisions qui ont été prises tout au long de son activité.
Depuis 2015, des travaux sont en cours pour la récupération de ces livres. Dans tous les cas, l'action a été basée sur l'étude préalable et la documentation des matériaux, des techniques et de l'état de conservation afin d'établir le diagnostic et le protocole d'intervention adaptés à chaque situation.
Dans la vidéo suivante, vous pouvez voir le processus de restauration des livres dirigé par le Dr. Teresa Espejo Arias, restauratrice et directrice.

Vidéo de la restauration des registres des procès-verbaux du cloître

Les Archives participent aux groupes de travail suivants

Comisión Andaluza de Valoración de Documentos (CAVD)

Conferencia de Archivos de las Universidades Españolas (CAU)

Sélection de références documentaires sur l'AUG, son histoire et celle de l'Université de Granada.:

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